Par Dr Edward Bach.
Tant que notre Âme et notre personnalité sont en harmonie, tout est joie et paix, bonheur et santé. Le conflit surgit quand notre personnalité s’écarte de la voie tracée par l’Âme, soit par l’entraînement de nos propres passions, soit par la persuasion des autres. Ce conflit est la cause profonde de la maladie et de l’insatisfaction. Peu importe notre tâche en ce monde – cireur de chaussures ou monarque, propriétaire ou paysan, riche ou pauvre – tant que nous accomplissons cette tache particulière selon les directives de l’Âme, tout va bien, et nous pouvons en outre être assurés que quelque position que nous occupions dans la vie, princière ou inférieure, elle contient les leçons et expériences nécessaires à ce moment de notre évolution et nous donne la meilleure chance pour notre développement.
[Il nous faut comprendre] l’Unité de toutes choses. Le Créateur de toutes choses est l’Amour et tout ce dont nous avons conscience est, dans toute son infinité de formes, une manifestation de cet Amour, qu’il s’agisse d’une planète ou d’un caillou, d’une étoile ou d’une goutte de rosée, d’un homme ou de la plus infime forme de vie. Nous pouvons en avoir une idée en nous représentant notre Créateur comme un grand soleil flamboyant de bienveillance et d’amour, irradiant de son centre un nombre infini de rayons partant dans toutes les directions, à la pointe desquels nous sommes des particules qui doivent finalement revenir au grand centre après avoir acquis expérience et connaissance. Et bien que chaque rayon puisse nous apparaître séparé et distinct, il fait en réalité partie du grand Soleil central. La séparation est impossible, car dès qu’un rayon de lumière est coupé de sa source, il cesse d’exister. Ainsi pouvons-nous comprendre quelque peu l’interdépendance de tous, car bien que chaque rayon puisse avoir son individualité, il n’en est pas moins partie du grand pouvoir central créateur. Donc toute action contre nous-mêmes ou contre un autre affecte le tout, et comme l’imperfection d’une partie se reflète sur l’ensemble, chacune de ses parties doit en définitive devenir parfaite. (…)
Il y a deux grandes erreurs : la première, c’est de ne pas honorer et obéir aux commandements de notre Âme ; la seconde, c’est d’agir contre l’Unité. En considération de ce qui précède, hésitez toujours à juger les autres, car ce qui est juste pour l’un est faux pour l’autre. Le commerçant, dont le travail consiste à développer ses affaires non seulement pour son propre profit, mais également pour celui de tous ceux qu’il emploie, acquérant ainsi efficacité et maîtrise avec les qualités qui y sont attachées, doit de toute nécessité montrer des qualités différentes, des vertus différentes de celles d’une infirmière qui consacre sa vie aux soins des malades. Et tous deux cependant, s’ils obéissent aux directives de leur Âme, acquièrent justement ces qualités qui sont nécessaires à leur évolution. C’est en obéissant aux commandements de notre Âme, le Soi, que nous apprenons par la conscience, l’instinct, l’intuition, ce qu’il importe que nous apprenions.
Source : Extrait de « Guéris-toi toi-même », La guérison par les fleurs, 1931 – Dr Edward Bach